Selon les données 2018 de l’Ansd, sur une population d’environ 190 513 habitants, la proportion de femmes à Kédougou est estimée à 48 % (91 952 femmes) et celle des adolescents et adolescentes âgés de 10 à 19 ans à 23 % (44 081). Et une partie importante d’entre eux ne jouit pas de ses droits et a une connaissance et un accès très limité aux services de santé et droit sexuel et reproductif (SDSR).  Ce qui est à l’origine de nombreux mariages et grossesses précoces, mais aussi d’un taux élevé d’abandon des études.      
Une tendance qui a connu toutefois une baisse ces dernières années, grâce à l’engagement des jeunes filles dans le programme ‘’Ma voie, ma santé’’. Ces dernières veulent pérenniser ce combat pour éradiquer ce fléau dans leur localité. Elles ont fait ce plaidoyer lors d’un atelier pour susciter l’engagement des autorités à favoriser une meilleure prise en charge de cette couche vulnérable.

’Kédougou fait partie du Sénégal et les autorités doivent prendre en considération les problèmes de cette région. Qu’elles tiennent en compte la santé de la reproduction de la région. Des programmes doivent être élaborés pour consolider les acquis’’, plaide Oumou Diallo, présidente du Regroupement des jeunes filles de Trypano de Kédougou.  
Pour elle,  « il y a quelques années, on assistait à Kédougou à un taux de grossesse précoce très élevé. Les jeunes filles se mariaient aussi très tôt, ce qui était à l’origine d’abandon des études. Aujourd’hui, avec ‘Ma voix, ma santé’, la donne commence à changer, parce qu’on fréquente les structures qui permettent de faire entendre nos voix et de plaider pour nos droits ».
 « On sensibilise et on discute avec tous les acteurs concernés. Le manque d’information était la principale cause des problèmes, mais maintenant on fait notamment un dialogue intergénérationnel’’, renseigne la présidente du Regroupement des jeunes filles de Kédougou.     

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