Le monde est sur le point d’affronter une «cinquième vague de crise de la dette», a prévenu la Banque mondiale (BM).

Le monde est sur le point d’affronter une « cinquième vague de crise de la dette », a prévenu vendredi le président de la Banque mondiale (BM), David Malpass, lançant un appel en faveur d’un soutien aux pays en difficulté. La pandémie a poussé de nombreux pays à emprunter davantage afin de soutenir leur économie, se retrouvant désormais face à un risque de tension sur leur dette, sous l’effet combiné de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt.

« Je suis inquiet quant au niveau d’endettement, inquiet pour un certain nombre de pays », a déclaré Malpass lors d’une conférence de presse en ligne. « Rien qu’en 2022, environ 44 milliards de dollars de dette, détenue par le secteur privé ou d’autres Etats, est devenue exigible » dans certains des pays les plus pauvres, un montant supérieur à l’aide internationale reçue par ces mêmes pays », a souligné le président de la BM.

«Rien qu’en 2022, environ 44 milliards de dollars de dette, détenue par le secteur privé ou d’autres États, est devenue exigible» dans certains des pays les plus pauvres, un montant supérieur à l’aide internationale reçue par ces mêmes pays, a souligné le président de la BM. «Nous faisons actuellement face à ce que je pense être une cinquième vague de crise de la dette», a-t-il ajouté, appelant à «radicalement plus de transparence» sur les niveaux d’endettement, tant de la part des prêteurs que des emprunteurs.

Le président de la Banque mondiale s’exprimait en amont des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et d’une réunion du G20 finances, qui se tiendront la semaine prochaine à Washington. David Malpass en a profité pour demander de nouveau à la Chine, parmi les prêteurs les plus importants auprès des pays à faibles revenus, de communiquer plus sur les montants prêtés et d’en faire plus afin de permettre la restructuration des dettes les plus problématiques.

Ses propos rejoignent les alertes lancées par la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, qui a estimé jeudi que près d’un quart des pays émergents et jusque 60% des pays les plus pauvres risquent d’être confrontés à une crise de leur endettement. Une situation amplifiée par le ralentissement de l’économie mondiale, sous l’effet conjugués de l’inflation, nourrie par la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, ainsi que le resserrement monétaire décidé par les banques centrales pour limiter cette dernière.

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