Entendue dans l’affaire Keur Yeurmandé, Ndella Madior Diouf, entendue au fond, nie tout devant le juge d’instruction.

La fondatrice de la pouponnière « Keur Yeurmandé », après le refus de sa demande de liberté provisoire, a été entendue dans le fond avant-hier, mercredi 8 mai, par le juge d’instruction du 2ème cabinet, Mamadou Seck. Lors de son face à face avec le magistrat instructeur qui a duré plusieurs tours d’horloge, la directrice de la radio Saphir Fm a tout nié en bloc d’après une source judiciaire, rapporte Les Echos.
Ndella Madior Diouf, pour rappel, a été placée sous mandat de dépôt en décembre 2023 pour homicide involontaire, complicité dudit chef, traite de personnes, exercice illégal de la profession de médecine, privation d’aliment à des enfants ou de soins ayant entraîné la mort, obtention illicite de certificats aux fins d’inhumation, la mise en danger de la vie d’autrui, la non-assistance à personne en danger et exploitation d’une pouponnière sans autorisation.

Ce, après que des vidéos filmées dans sa pouponnière montrant des enfants victimes de maltraitance ont circulé sur les réseaux sociaux. Son assistant Cheikh Tidiane Ndiaye, le gardien des lieux Djiby Sow et El Hadji Sène, animateur à Saphir Fm qui ont admis avoir enterré clandestinement deux bébés décédés dans la pouponnière ont été aussi inculpés puis placés sous contrôle judiciaire.
Dans cette affaire dont l’enquête a été diligentée par la Brigade de protection de la Sûreté urbaine, une nourrice qui a démissionné de « Keur Yeurmandé » a fait de graves révélations sur les « conditions dégradantes » dans lesquelles ils vivaient. Le nombre de bébés décédés était de 6 selon les éléments de l’enquête. 48 autres bébés qui ont été trouvés dans la pouponnière ont été évacués dans des structures de santé de la place pour une prise en charge.

Les investigations avaient aussi révélé les conditions dans lesquelles les certificats de décès et d’enterrement ont été délivrés par la structure Sos Santé de Ndella Madior Diouf.

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