Dramé a vu ses bijoux disparaître le jour où elle convolait en justes noces. Présente au mariage, alors qu’elle n’était pas invitée, la quinquagénaire F. A. Thiam a été désignée comme étant l’auteure du vol. Les faits sont survenus à Yoff le 30 juillet dernier. Une partie des bijoux que devait porter B. Dramé, a été dérobée pendant son mariage. Mise en cause dans cette rocambolesque histoire de vol, F. A. Thiam a été présentée au juge des flagrants délits de Dakar. Pour soustraire à sa responsabilité pénale, la prévenue a dit que le butin lui a été confié par une inconnue. « Je revenais d’une cérémonie funéraire. Alors que j’étais en train d’attendre le bus, une dame qui était derrière moi, est venue me confier un sac contenant des habits et bijoux. Par la suite, une autre dame est arrivée et m’a giflée. J’ai répliqué et j’ai été conduite dans une maison. Un homme a commencé à m’insulter et à me traiter de voleuse », s’est offusquée la mère de famille qui conteste avoir mis les pieds au mariage de la partie civile. La juge est revenue sur les déclarations de la comparante qui a reconnu avoir soustrait les bijoux lors de son face-à-face avec les enquêteurs. La partie civile a renseigné avoir constaté la disparition de ses bijoux en voulant se changer. Comme F. A. Thiam était la seule intruse dans la chambre, car n’étant pas identifiée parmi les membres de la famille, elle a été soumise à une fouille. Ainsi, les objets volés ont été découverts. D’après les enquêteurs, la prévenue leur a confié qu’elle a pris les bijoux et les avait dissimulés sous la moquette en entendant les pas de la mariée. La représentante du Ministère public a abondé dans le même sens, en lui rappelant qu’elle a avoué lors de l’inculpation.  « Je vous ai dit oui, car les bijoux ont été retrouvés entre mes mains », se défend la prévenue qui refuse d’endosser les aveux faits à l’enquête préliminaire. La preuve, dit-elle, la police mentionne qu’elle est divorcée alors qu’elle est mariée. Suffisant pour qu’un homme bondisse de son siège pour tenter de la sortir du pétrin. « Nous sommes encore dans les liens du mariage et nous avons deux enfants. Elle était partie à des funérailles à Nord Foire et non à un mariage. Elle est à l’abri du besoin, car je gagne bien ma vie », a lâché l’homme. Pour en avoir le cœur net, la présidente de la séance a renvoyé l’affaire pour la convocation de la partie civile. « Elle ne va pas venir  car les gardes l’ont appelé. Elle a dit qu’elle n’a pas reçu de convocation. Je demande pardon si c’est moi qui ai volé », a imploré la prévenue. « Avant de prendre une quelconque décision, il faut que nous comprenions ce qui s’est passé même si la partie civile a dit qu’elle vous pardonnait », lui rétorque la magistrate, avant de reprogrammer le procès à vendredi.

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