En réponse à l’attaque que son convoi a subi au niveau de Mermoz – Sacré-cœur, Abass Fall tête de liste de PASTEF à Dakar, a tenu des propos très controversés appelant ses militants de se munir d’armes blanches pour se protéger.

Son discours, tenu dans les rues de la capitale lors de sa caravane, était en porte à faux avec les interdits du ministre de l’intérieur sur le port d’armes, de munitions et d’explosifs. Beaucoup de voix se sont alors élevées pour le dénoncer et demander que le ministre de la justice réagisse.

Face à l’indignation générale, les autorités judiciaires ont rapidement pris les devants. Selon L’Observateur, dans sa parution de ce mardi 29 octobre 2024, l’affaire a été confiée à la Section de Recherches ( SR ) de Colobane, qui a souhaité entendre Abass Fall pour éclaircir la situation. Cependant, l’homme politique, qui devait se présenter lundi devant les enquêteurs de la SR, n’a finalement pas répondu à cette convocation, officiellement en raison de ses obligations de campagne.

Dans ce contexte tendu, Abass Fall a tenté d’apaiser la situation en exprimant ses regrets. « Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas un homme violent. C’est le cœur qui a parlé… Je regrette ces propos pour mes sympathisants, pour ceux qui m’aiment et m’adorent… Je lance un appel au ministère de l’Intérieur, qui est chargé de la sécurité des Sénégalais. Il avait interdit l’usage des armes à feu… J’ai l’humilité de dire aux Sénégalais et aux Dakarois qui nous soutiennent que cet épisode est derrière nous », a-t-il déclaré, reconnaissant la maladresse de ses propos.

Reste à voir si ces excuses suffiront à clore cet épisode houleux, qui continue d’alimenter les débats dans un climat politique déjà sous tension.

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