L’affaire fait grand bruit à Thiaroye Léona 1. Il y a deux semaines, le boucher Ndiassé Sow a été écroué pour actes contre-nature et viols sur des mineurs. Libération revient sur cette affaire dans son édition de ce lundi en rapportant les témoignages des cinq victimes présumées.

A. N, 14 ans, est la dernière victime de Ndiassé Sow. L’adolescent a croisé sa route le 26 août dernier. Il raconte : «Je me rendais au Tangana lorsque j’ai rencontré Ndiassé. Il promenait son chien. Il m’a proposé de l’accompagner chez lui pour qu’il dépose le chien. Nous sommes passés par la plage. Sur place, il m’a demandé d’enlever mes habits, m’a ensuite saisi et traîné dans l’eau avant de me sodomiser. Il m’a ensuite abandonné au niveau du terrain de football et me menaçant de me livrer à ses chiens si je le dénonce. C’est hier (ce dimanche) que j’ai informé mon père.»

M. S, 14 ans, et S. S, 13 ans, ont subi le même sort. «A tour de rôle, ils nous a sodomisés», raconte le premier. Le second détaille : «Les faits se sont déroulés lors du dernier mois de Ramadan. Ndiassé nous a trouvé au niveau d’une salle de jeux. Il nous demande de l’accompagner chez lui. Sa maison n’est pas loin de la plage. Arrivés à hauteur des filaos, il nous a demandé de nous déshabiller. Il nous menaçait avec ses chiens. C’est quand l’affaire a éclaté que nous avons informé nos parents.»

B. S, 14 ans, confie aux enquêteurs avoir été, lui aussi, violé par le boucher «sous la menace».  

Le mis en cause a employé le même mode opératoire avec A. N, 13 ans. Ce dernier révèle : «Il y a deux mois, Ndiassé m’a trouvé dans notre quartier. Il faisait 20 heures. Il m’a demandé de l’accompagner à la plage. Je l’ai alors suivi. Arrivé au niveau des filaos, il me demande de me déshabiller. Il m’a demandé de caresser son sexe avant de me pénétrer. Il a menacé de lâcher ses chiens contre moi si je le dénonçais.»

Ndiassé Sow a reconnu les faits en partie. Il jure n’avoir entretenu des relations sexuelles qu’avec A. N (14 ans), sous la menace. «Pour les autres, je n’ai rien fait», plaide le boucher.

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