Gabrielle Kane et Kalidou Diallo étaient hier, lundi, face-à-face devant le tribunal d’instance de Dakar. La première avait porté plainte contre le second, qui la taxait de «pute de la République» et «d’anthropophage» en menaçant de publier des vidéos compromettantes d’elle.

Kalidou Diallo a été jugé pour menaces, violence et voie de faits et injures non publiques. D’après Enquête de ce mardi, le mis en cause s’est montré doux comme un agneau à la barre, affirmant n’avoir jamais eu l’intention de nuire à la plaignante.

«Je ne détiens aucune vidéo compromettante de madame Gabrielle Kane. Je voulais juste lui faire peur», a ajouté Kalidou Diallo, repris par Enquête. L’Observateur rapporte que ce dernier a indiqué que son but, en s’attaquant à Gabrielle Kane, était de défendre sa sœur.

Il rembobine : «Je lui ai d’abord envoyé un message lui demandant de laisser ma sœur tranquille. Mais elle n’a pas répondu. C’est par la suite qu’elle a contacté une autre de mes sœurs pour lui dire qu’elle m’a donné un million de francs CFA. Ce qui est faux. Son allégation a provoqué ma colère. C’est ainsi que j’ai commencé à l’injurier. Je l’ai fait pour défendre ma sœur.»

Cette dernière se nomme Maïmouna Diallo alias Halima. Elle est une ancienne collègue et amie de Gabrielle Kane. Les deux dames ne s’entendent plus, d’après L’Observateur.

Dans ses messages, Kalidou Diallo demandait à son accusatrice d’arrêter de colporter des rumeurs sur Halima. Et dans l’un des textos, il la menaçait : «Ta voiture, on sait tous comment tu l’as eue. Je sais que tu es actuellement en Côte d’Ivoire. Quand on en finira avec toi, tu prendras tes jambes à ton cou.»

Simple coïncidence ? Durant la même période, l’appartement de Gabrielle Kane est cambriolé. Son disque dur externe et son ordinateur sont volés.

Selon L’Observateur, la plaignante a vite fait le lien entre ces faits et les menaces de Kalidou Diallo. D’autant que, affirme-t-elle, une réunion aurait été tenue à son ancien lieu de travail et il était question de représailles contre elle, notamment de lui verser de l’acide.

Le 1er juillet, Gabrielle Kane porte plainte, prenant le soin d’adresser une correspondance au ministère de l’Intérieur pour solliciter une protection. A la barre, Kalidou Diallo a regretté ses agissements et présenté ses excuses à son accusatrice.

Cette dernière lui a accordé son pardon en se désistant de sa constitution. Cela n’a pas empêché le juge de reconnaître l’accusé coupable et de le condamner à un mois avec sursis.