Dans son édition de ce mardi, L’Observateur s’est penché sur les sextoys. La vente, les modèles, les motivations de ses adeptes, les risques encourus et les précautions à prendre. Une véritable plongée dans l’univers de ces objets sexuels devenus tendance à Dakar.

La première a fait son initiation après son divorce. «Ce fut une découverte agréable, une satisfaction totale. Mieux qu’avec un homme», s’enflamme-t-elle. Fanta confie avoir recours aux sextoys pour ne pas entretenir de relations sexuelles hors mariage. «J’ai beaucoup d’amis hommes. Je sais comment ils manipulent les femmes, suggère-t-elle. Ils considèrent leurs conquêtes comme une victoire. Il y en a qui cherchent juste une p… à sauter.»

Fatou, 40 ans, elle, est toujours mariée. Mais elle est fan de sectoys. Ses favoris sont désormais les vibromasseurs et les rabits, après qu’elle a essayé les stimulateurs ou aspirateurs clitoridiens. La raison de choix de sexualité ? «Je ne ressens quasiment pas de plaisir avec mon époux, répond-t-elle à L’Observateur. Mon godemichet me permet de combler les limites de mon mari. Je profite de son absence pour l’utiliser parce que je ne veux pas qu’il le trouve.»

Pour un coach en vie de couple, «les raisons de l’utilisation de ces objets sont multiples». Il développe : «Un déficit de satisfaction sexuelle, une dépendance sexuelle… Une femme qui a une vie sexuelle épanouie avec un autre homme avant le mariage risque de ne pas trouver facilement satisfaction avec son époux. Certaines qui sont dans ces cas ne veulent pas divorcer parce que souvent elles se consolent des avantages financiers qu’elles tirent de leur couple.»

Le sociologue en psychologie Abdou Khadre Sanogo pointe «un contexte universel d’hypersexualité, une société hédoniste, une recherche effrénée du plaisir libidinal». L’expert signale aussi la récurrence des défaillances de virilité.

Toutefois, Abdou Khadre Sanogo estime que le recours aux objets sexuels ne comporte aucun risque si les normes d’hygiène sont respectées et le juste équilibre trouvé.

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