L’activiste panafricain Kémi Séba a vivement critiqué la décision du Conseil constitutionnel sénégalais d’écarter Ousmane Sonko de la course à la présidence en 2024, dénonçant ce qu’il qualifie de machination de la « Mackysallerie ».
« La mise à l’écart d’Ousmane Sonko par la Mackysallerie doit nous rappeler qu’on ne peut pas faire confiance, lorsque l’on est souverainiste, au processus électoral de la françafricaine démocratie », a déclaré Kémi Séba dans une déclaration percutante. Kémi Séba souligne que cette éviction est une illustration des limites du processus électoral dans les pays africains influencés par les anciennes puissances coloniales. Il évoque d’autres moyens d’accéder au pouvoir qui vont au-delà des processus électoraux traditionnels.
« Il y a d’autres façons d’arriver au pouvoir que vous et moi connaissons. Si Sankara avait dû attendre de se présenter aux élections pour diriger le Burkina Faso, il n’aurait sans doute jamais été président », a-t-il affirmé. Le militant panafricain soulève la question de la nécessité d’explorer des voies alternatives pour garantir la souveraineté et l’auto-détermination des nations africaines. Il estime que de nombreux pays du pré-carré colonial français en Afrique pourraient avoir besoin d’envisager des approches extra-électorales pour atteindre ces objectifs.
« Ceci n’est pas un appel à la déstabilisation des États, mais plutôt à la restauration de la souveraineté populaire, trop souvent bafouée par nos afro-dirigeants dirigés par l’oligarchie d’Occident », a-t-il souligné. Kémi Séba, connu pour son engagement en faveur de la libération économique et politique de l’Afrique, appelle à une réflexion plus profonde sur la manière dont les nations africaines peuvent affirmer leur indépendance et leur souveraineté sans être entravées par des systèmes politiques qui pourraient être influencés par des forces extérieures.