A cause des réalités socioculturelles, l’enrôlement dans les mutuelles de santé pose un réel problème.
Dans la commune de Djiredji, située dans le département de Sédhiou, l’autorité municipale a contourné cette difficulté. Il a octroyé, à la communauté, un champ de trois hectares. La vente de la production issue des différentes spéculations (arboriculture, agriculture, , apiculture et élevage) vont servir, à en croire, le président de la mutuelle de santé, Lamine Souane, à financer l’enrôlement de 1000 élèves et ndongo daara et également aux personnes vulnérables dans la mutuelle de santé.
Ce samedi, la communauté, en compagnie de l’autorité administrative et du chef de service régional de la couverture maladie universelle ( CMU), a visité le champ communautaire, le siège de la mutuelle en phase de finition et réceptionné les productions issues des différentes spéculations en phase test dans le champ.
Des moments forts selon l’édile de la ville, Mamadou Lamine Diawara qui estime qu’il ne reste que les initiatives communautaires pour booster le projet. Il s’est félicité de l’engagement des acteurs et de l’accompagnement de la CMU qui a permis de donner les résultats escomptés.
A son tour, Abdoulaye Baldé, le président régional des mutuelles de santé, parle d’une grande première dans la région : « C’est la première fois qu’un maire construit un siège pour une antenne de mutuelle et octroie autant d’hectares pour contourner le manque de moyens qui empêche souvent aux couches vulnérables et aux personnes démunies d’adhérer dans les mutuelles. Il a fait un fort plaidoyer pour que cet exemple de Djiredji soit vulgarisé comme modèle dans la région et dans le pays ».
Serigne Bacar Thiam, le chef de service régional de la CMU, a également salué l’engagement du maire dans la promotion de la santé dans sa communauté regrettant que très peu de collectivités accompagnent le programme de la CMU. C’est pourquoi, il a cité comme exemple à pérenniser le cas de Djiredji qui, dit-il, devra être copié par le reste des collectivités territoriales.
Le sous-préfet, Moussa Sy a saisi l’occasion pour dire aux populations qu’il ne peut y avoir de développement sans la santé. Aussi a-t-il fait un plaidoyer pour inciter les populations à adhérer à la promotion de la santé.