Dans le cadre de Journée mondiale de la pêche qui sera célébrée ce lundi, les communautés de pêcheurs sénégalais ont décidé d’unir «leurs forces pour lutter contre la mauvaise gestion des pêches et l’industrie destructrice de la farine de poisson, qui compromet l’accès à la nourriture et aux emplois». En effet, explique Greenpeace, «l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a alerté sur la situation critique des stocks de petits poissons pélagiques et a identifié à plusieurs reprises, l’impact dévastateur que l’industrie de la farine et de l’huile de poisson avait sur la biodiversité marine, sur les emplois et sur la disponibilité de nourriture en Afrique de l’Ouest». L’Ong précise que «les usines utilisent du poisson frais propre à la consommation humaine pour approvisionner les marchés mondiaux de l’alimentation animale, malgré les règles qui interdisent ces pratiques. Le pouvoir d’achat de ces entreprises leur permet de surenchérir sur les femmes transformatrices de poisson et les consommateurs locaux, ce qui fait grimper les prix et menace les emplois des transformatrices et la sécurité alimentaire des populations». Elle ajoute que «les zones de pêche ouest-africaines sont en proie à la pêche illégale et au manque de transparence dans la gestion des pêches. Des informations de base telles que la liste des navires autorisés à pêcher au Sénégal ne sont même pas publiques, alors que les flottes industrielles continuent de vider les ressources halieutiques au détriment des populations d’Afrique de l’Ouest».
Ainsi, ce lundi, les femmes transformatrices de poisson et les pêcheurs artisanaux du Sénégal vont marquer la Journée par une manifestation avec une «banderole humaine» et une conférence de presse au cours de laquelle ils vont exiger plus de transparence dans la gestion des pêches, meilleure reconnaissance du travail des femmes transformatrices de poisson, et la fermeture des usines de farine.

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