A partir d’aujourd’hui et jusqu’à samedi prochain, Dakar abrite le Forum mondial de l’eau. Au même moment, plus de 8 millions de Sénégalais du monde rural peinent à accéder à une eau potable de qualité et en quantité. Le Quotidien détient le rapport final de l’évaluation de la réforme de l’hydraulique et a pu constater que cette réforme de l’hydraulique rurale, entamée depuis 2014, est loin de ses ambitions. Pour la première phase qui concerne 4 opérateurs, Seoh (Ndp-Gl), Aquatech (Thiès-Diourbel), Flexeau (Kaolack et Kaffrine) et Soges (Tambacounda Kédougou), la professionnalisation se heurte à la résistance des populations. Par conséquent, des fermiers ont été dessaisis de certains forages. Au-delà du rapport, nous publions à nouveau l’enquête que nous avions publiée le 28 août dernier et menée dans 5 régions dans le cadre d’une collaboration avec le Forum civil. 8 ans après la réforme, les résultats sont mitigés d’après le rapport d’évaluation de l’hydraulique rurale.

Une litanie de bidons jaunes asséchés autour d’un forage artisanal décore le sol. Les plus nantis ont des ânes pour le transport de l’eau, tandis que la plupart des femmes attendent de poser la bassine sur la tête pour approvisionner leurs maisons … C’est le quotidien des femmes de Touba Toul, commune rurale située dans le département de Thiès. «Je suis devenue mince à cause des bidons. Je fais 20 bidons le matin et 20 autres le soir», se plaint Sara Diouf dont le visage traine des traces de vieillesse. Dans ce vaste espace public du village de Keur Lamane, sans eau potable et sans électricité, Binetou gère le forage grâce à un compteur Woyofal de la Senelec. «On achète une carte de 20 mille pour faire fonctionner le forage qui a besoin d’électricité. Chaque bidon rempli, c’est 5 francs. Parfois, je peux me retrouver avec 50 000 francs», explique la sexagénaire. Après la fin du forfait électrique, Binetou dépose l’argent au niveau du comité provisoire pour la gestion du forage.
Délégataire du service public (Dsp) de l’eau potable dans cette zone, l’opérateur Aquatech a été chassé par les populations qui lui reprochent des jours de pénurie d’eau. Il faut relever que dans le cadre de la réforme relative à l’accès universel à une eau potable de qualité en milieu rural, l’Ofor a signé des contrats de 10 ans avec les opérateurs Seoh, Aquatech, Flexeau et Soges. Désigné depuis le 10 mars 2016 comme Dsp des zones rurales des régions de Thiès et Diourbel, Aquatech a débuté ses activités en avril 2018. Mais l’entreprise qui collabore avec Munif groupe de l’homme d’affaires Tahirou Sarr, fait face à la défiance des populations. «Depuis octobre 2020, on a pris de force le contrôle du forage. On restait 3 à 4 jours sans avoir de l’eau. Et si on en trouve, c’est à 3h ou 4h du matin, avec une faible pression», dénonce Daouda Diouf, coordonnateur provisoire du comité de gestion des forages de Touba Toul. Ce dernier a acheté un âne à 35 000 francs, rien que pour le transport quotidien de ses 20 bidons d’eau. Après l’enquête du Quotidien, les autorités administratives ont mis en place un comité ad hoc qui gère l’eau à la place du Dsp Aquatech.

Une litanie de bidons jaunes asséchés autour d’un forage artisanal décore le sol. Les plus nantis ont des ânes pour le transport de l’eau, tandis que la plupart des femmes attendent de poser la bassine sur la tête pour approvisionner leurs maisons … C’est le quotidien des femmes de Touba Toul, commune rurale située dans le département de Thiès. «Je suis devenue mince à cause des bidons. Je fais 20 bidons le matin et 20 autres le soir», se plaint Sara Diouf dont le visage traine des traces de vieillesse. Dans ce vaste espace public du village de Keur Lamane, sans eau potable et sans électricité, Binetou gère le forage grâce à un compteur Woyofal de la Senelec. «On achète une carte de 20 mille pour faire fonctionner le forage qui a besoin d’électricité. Chaque bidon rempli, c’est 5 francs. Parfois, je peux me retrouver avec 50 000 francs», explique la sexagénaire. Après la fin du forfait électrique, Binetou dépose l’argent au niveau du comité provisoire pour la gestion du forage.
Délégataire du service public (Dsp) de l’eau potable dans cette zone, l’opérateur Aquatech a été chassé par les populations qui lui reprochent des jours de pénurie d’eau. Il faut relever que dans le cadre de la réforme relative à l’accès universel à une eau potable de qualité en milieu rural, l’Ofor a signé des contrats de 10 ans avec les opérateurs Seoh, Aquatech, Flexeau et Soges. Désigné depuis le 10 mars 2016 comme Dsp des zones rurales des régions de Thiès et Diourbel, Aquatech a débuté ses activités en avril 2018. Mais l’entreprise qui collabore avec Munif groupe de l’homme d’affaires Tahirou Sarr, fait face à la défiance des populations. «Depuis octobre 2020, on a pris de force le contrôle du forage. On restait 3 à 4 jours sans avoir de l’eau. Et si on en trouve, c’est à 3h ou 4h du matin, avec une faible pression», dénonce Daouda Diouf, coordonnateur provisoire du comité de gestion des forages de Touba Toul. Ce dernier a acheté un âne à 35 000 francs, rien que pour le transport quotidien de ses 20 bidons d’eau. Après l’enquête du Quotidien, les autorités administratives ont mis en place un comité ad hoc qui gère l’eau à la place du Dsp Aquatech.

Une litanie de bidons jaunes asséchés autour d’un forage artisanal décore le sol. Les plus nantis ont des ânes pour le transport de l’eau, tandis que la plupart des femmes attendent de poser la bassine sur la tête pour approvisionner leurs maisons … C’est le quotidien des femmes de Touba Toul, commune rurale située dans le département de Thiès. «Je suis devenue mince à cause des bidons. Je fais 20 bidons le matin et 20 autres le soir», se plaint Sara Diouf dont le visage traine des traces de vieillesse. Dans ce vaste espace public du village de Keur Lamane, sans eau potable et sans électricité, Binetou gère le forage grâce à un compteur Woyofal de la Senelec. «On achète une carte de 20 mille pour faire fonctionner le forage qui a besoin d’électricité. Chaque bidon rempli, c’est 5 francs. Parfois, je peux me retrouver avec 50 000 francs», explique la sexagénaire. Après la fin du forfait électrique, Binetou dépose l’argent au niveau du comité provisoire pour la gestion du forage.
Délégataire du service public (Dsp) de l’eau potable dans cette zone, l’opérateur Aquatech a été chassé par les populations qui lui reprochent des jours de pénurie d’eau. Il faut relever que dans le cadre de la réforme relative à l’accès universel à une eau potable de qualité en milieu rural, l’Ofor a signé des contrats de 10 ans avec les opérateurs Seoh, Aquatech, Flexeau et Soges. Désigné depuis le 10 mars 2016 comme Dsp des zones rurales des régions de Thiès et Diourbel, Aquatech a débuté ses activités en avril 2018. Mais l’entreprise qui collabore avec Munif groupe de l’homme d’affaires Tahirou Sarr, fait face à la défiance des populations. «Depuis octobre 2020, on a pris de force le contrôle du forage. On restait 3 à 4 jours sans avoir de l’eau. Et si on en trouve, c’est à 3h ou 4h du matin, avec une faible pression», dénonce Daouda Diouf, coordonnateur provisoire du comité de gestion des forages de Touba Toul. Ce dernier a acheté un âne à 35 000 francs, rien que pour le transport quotidien de ses 20 bidons d’eau. Après l’enquête du Quotidien, les autorités administratives ont mis en place un comité ad hoc qui gère l’eau à la place du Dsp Aquatech.