Pierre Mboup, membre de l’Union nationale de la pêche artisanale du Sénégal, alerte les jeunes. Repris par Vox populi, il informe les candidats à l’émigration irrégulière que les conditions météorologiques ne sont plus propices au voyage.
Il explique : « Partir à bord d’une pirogue à cette période de l’année est synonyme d’une mort certaine. » En haute mer, ajoute-t-il, « les vents sont violents, compris entre 60 et 75 km par heure. »
D’où son appel, justifie-t-il, à l’endroit des autorités, des jeunes, et des parents : « Il faut que cela cesse. Les images qui nous parviennent sont insoutenables. Des bébés qui meurent noyés car leur mère était obligée de les abandonner pour avoir la vie sauve. Des jeunes filles mutilées après des jours en haute mer. Des vies gâchées car ceux qui réussissent à atteindre l’Europe parfois la raison car les conditions de voyage étaient catastrophiques. Des corps sont souvent jetés en mer ».
Pour lui, il urge que « chaque Sénégalais prenne en main la question qui décime notre jeunesse », et que « l’État prenne des mesures drastiques ».
« Si l’embarcation fait un accident au large des côtes sénégalaises, les autorités ne poursuivent jamais les recherches pour retrouver les disparus. Il y a des centaines de Sénégalais qui sont actuellement en haute mer, et ils ne savent plus comment faire pour rentrer », fulmine le pêcheur.