La Direction Générale des élections (DGE) a opposé mardi une fin de non-recevoir à la demande de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) de rétablir l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales et de lui délivrer des des fiches de parrainage pour sa candidature à la présidentielle de 2024.

Cette affaire est un coup dur porté à la transparence du processus électoral, selon l’expert Ndiaga Sylla. “Alors que le Sénégal a connu avec son modèle mixte deux alternances politiques pacifiques, il ne serait pas insensé de prédire un recul démocratique de 30 ans, estime-t-il. En tout état de cause, cela présage un mauvais signe quant à la neutralité de l’administration électorale tant vantée”. 
L’expert électoral fustige, notamment, l’attitude de la DGE. Il juge, en effet,  “triste” que “notre administration électorale joue au dilatoire dans l’espoir d’une décision de la Cour suprême qui justifierait son acte illégal”.
“Cette situation, née du contentieux de l’inscription sur les listes électorales qui du reste est pourtant bien encadré par la loi électorale, révèle les limites de notre modèle de gestion électorale”, tranche-t-il.

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