Arrêtés à la Cité Mixta dans un appartement, Nd. D. Thiaw, Nd. W. Sanaré et M. Sène vont faire face aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar vendredi prochain. Ils sont poursuivis pour les chefs de proxénétisme, détournement de mineure, incitation à la débauche et diffusion d’images à caractère pornographique.

Un réseau de proxénétisme a été démantelé à la cité Mixta par la Section de Recherches. Selon le dénonciateur, les occupants d’un immeuble de ladite localité incitent les adolescentes du quartier à la débauche en leur proposant des partenaires sexuels moyennant de l’argent. Une descente à l’endroit précité fut effectuée et les flics ont procédé à l’arrestation de Nd. D. Thiaw, Nd. W. Sanaré et D. Sène. Entendue sur procès-verbal, la dame N. D. Thiaw, née en 2002, se disant masseuse, domiciliée à Grand Yoff, a déclaré qu’elle a loué l’appartement dans lequel elle a été interpellée en même temps que sa recrue M. Sène, à quinze mille (15.000) francs Cfa, la journée.

Entendue sur procès-verbal, la dame N. D. Thiaw, née en 2002 déclare : «il y a trois types de massages : Nuru, body-body et intégrale. Le Nuru consiste à frotter ses seins sur le dos du client»

Elle a tenu à souligner que son bailleur en l’occurrence le nommé Diaraf Sène qui est son petit ami est au courant de son activité professionnelle dans ledit appartement. Par rapport aux faits de proxénétisme, détournement de mineure et d’incitation à la débauche à lui reprochés dans le cadre de cette procédure, elle a admis avoir recruté une demoiselle dénommée M. Sène. Toutefois, elle ne savait pas que cette dernière était mineure. Elle renseigne également qu’elle ne l’a jamais mise en rapport avec des partenaires sexuels. Selon ses allégations, le travail de son employée en l’occurrence, M.  Sène, consiste à masser les clients. A l’en croire, il y a trois types de massages : Nuru, body-body et intégrale. Avec plus de détails, elle explique que le Nuru consiste à frotter ses seins sur le dos du client entre autres. Pour attirer la clientèle, la jeune informe les enquêteurs qu’elle s’est inscrite sur la plateforme de rencontre Nexna.com, en y postant des messages salaces pour appâter les éventuels clients.

Née en novembre 2004, à Tattaguine M.  Sène confie : «Quand je reçois un client, je me mets à nu. Ensuite, je fais le massage à l’aide de mes seins que je frotte sur le corps des clients»

Quant à M.  Sène, née en novembre 2004, à Tattaguine, elle a confirmé les déclarations de la dame Thiaw. Invitée à expliquer en quoi consistait sa tâche, elle renseigne : «Quand je reçois un client, je me mets à nu. Ensuite, je fais le massage à l’aide de mes seins que je frotte sur le corps des clients.» Elle soutient également qu’elle fait le massage à l’aide de ses mains en massant le pénis du client jusqu’à éjaculation. Elle n’a pas manqué de dire qu’elle a une fois entretenu des rapports sexuels avec un client. Relativement à la rémunération, elle a informé qu’elle perçoit 30% des revenus provenant des séances de massage. Elle a ajouté qu’elle est rémunérée journalièrement après le passage de chaque client. Pour sa part, Nd.  W.  Sanaré, née en 1995 à Mbacké, reconnait être travailleuse du sexe. Domiciliée à la citée Mixta, elle a déclaré à l’enquête que c’est dans sa chambre qu’elle reçoit ses clients.

Nd.  W.  Sanaré, née en 1995 à Mbacké, reconnait être travailleuse du sexe. Domiciliée à la citée Mixta, elle a déclaré que c’est dans sa chambre qu’elle reçoit ses clients

Selon les éléments de l’enquête, elle a loué l’appartement dans lequel elle exerce ses activités à quinze mille (15.000) Fcfa la journée auprès de son bailleur le nommé D. Sène. Par ailleurs, elle est inscrite au fichier sanitaire et social et respecte ses consultations médicales. Interrogé, le sieur D Sène a reconnu les faits d’exploitation d’appartements meublés sans autorisation administrative. Toutefois, il a argué qu’il ignorait que ses locataires s’adonnaient à la prostitution dans les appartements. Placé sous mandat de dépôt, le trio qui a été arrêté le 9 août dernier va comparaître devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar vendredi prochain. Ils sont poursuivis pour proxénétisme, détournement de mineure, incitation à la débauche et diffusion d’images à caractère pornographique.

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