Amadou Bâ prononce sa déclaration de politique générale le 17 décembre prochain. Trois mois, c’est sensiblement le même temps qu’avaient pris la plupart de ses prédécesseurs pour rédiger ce texte, fondateur pour tout chef de gouvernement, en ce sens qu’il constitue sa balise, sa ‘’profession de foi’’.

Devant les députés, le Premier ministre va donc présenter les grands axes de la politique qu’il compte exécuter et obtenir un éventuel vote de confiance s’il le désire, ainsi que l’indique l’article 55 de la Constitution : (…) ‘’cette déclaration est suivie d’un débat qui peut, à la demande du Premier ministre, donner lieu à un vote de confiance. En cas de vote de confiance, celle-ci est accordée à la majorité absolue des membres de l’Assemblée nationale’’.

Il est peu probable qu’on en arrive là vu la nouvelle configuration de l’Hémicycle. Et il est vital pour un chef de gouvernement de sentir le soutien d’une majorité parlementaire ; de ‘’sa’’ majorité. Avec 82 députés pour la majorité et 83 pour l’opposition et non-inscrits, c’est dire que le nouveau PM a du souci à se faire à propos de l’accueil qui lui sera i réservé.

Le PM devra affronter cependant une opposition forte qui va profiter de la vie chère et des fortes attentes des populations pour lui rendre la tâche difficile.

L’ancien ministre des Finances ne saurait se présenter à la Place Soweto pour ne livrer qu’une explication de texte relative à ce programme multisectoriel, résumé des ambitions de la séquence ‘du nouveau gouvernement. Naturellement, la pertinence du PSE sera mise en exergue dans le discours du PM. Mais, il devra faire preuve d’ingéniosité pour aller plus loin…

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