En marge d’une conférence de presse tenue par la coalition Yewwi Askan Wi, le nouveau maire de la ville de Ziguinchor Ousmane Sonko avait montré sa ferme volonté de créer l’ »Association des élus locaux » parallèle à l’Association des maires du Sénégal (AMS).Mais, de l’avis du Ministre Secrétaire Général Du Gouvernement « l’Association des maires du Sénégal (Ams) s’inscrit dans l’esprit la décentralisation et dans l’esprit également de la déconcentration de l’État. Et cette association n’est pas une association conçue comme un club. Il est conçu comme un organe fédérateur qui est le répondant de l’État. Et en tant que structure faisant partie intégrante avec l’État, l’État ne peut pas avoir en son sein deux types d’interlocuteurs différents pour le même objectif, pour la même orientation et pour la même méthode de travail ».Ce qui serait, selon Abdou Latif Coulibaly, « une forme de renonciation à une responsabilité fondamentale. Il y a des structures et des cadres existants pour que l’opposition puisse exprimer ses opinions. C’est dans le Conseil municipal, l’Assemblée nationale. Quand l’État organise les collectivités en vue d’avoir une structure à qui il parle de façon globale pour que les problèmes soient traités, il ne peut pas y avoir des problèmes différents entre les communes selon qu’on est élu de l’opposition ou de la majorité. »« C’est, à l’avis du Secrétaire général du Gouvernement, une absurdité et je crois que l’État en tirera toutes les conséquences. Ils peuvent, à mon avis, être des clubs privés de maires mais pas de municipalités. Ils sont libres selon le droit sénégalais mais une Ams II, ça n’a pas de sens. Je ne vois pas la possibilité encore moins la nécessité. Si vous vous constituez pour exprimer votre désaccord avec l’État, votre opposition et vous voulez en même temps parler avec l’État, ça n’a pas de sens. L’Ams est un regroupement de toutes les mairies du Sénégal. »