L’Assemblée nationale a adopté un rythme intensif en se réunissant en procédure d’urgence, suite à la décision prise par la Conférence des présidents du Parlement. Cette réunion visait à fixer la date de la séance plénière dédiée à l’examen du projet de loi portant amnistie des faits survenus entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024. Ce mode opératoire rapide, souvent qualifié de « fast-track », souligne l’importance et l’urgence accordées à ce texte législatif.
Dans ce contexte, Les Échos rapportent que les membres du groupe parlementaire Taxawu Sénégal, sous la houlette de leur leader Khalifa Sall, ont tenu une réunion qui s’est étendue « jusque tard dans la nuit ». L’objectif de cette rencontre nocturne était de déterminer la position à adopter face au vote du projet de loi mentionné. La prolongation de la réunion jusqu’à une heure avancée de la nuit témoigne de l’importance cruciale de ce projet de loi pour le groupe et de la complexité des discussions.
Il est également prévu que la rivalité entre les partis Pastef et Taxawu Sénégal, déjà manifeste dans les rues, se poursuive au sein même de l’hémicycle. Cette anticipation fait suite à des affrontements entre les partisans de Khalifa Ababacar Sall et ceux d’Ousmane Sonko, survenus lors d’un rassemblement organisé par le Front de résistance. Ce dernier, une coalition de plusieurs entités, milite pour l’organisation de l’élection présidentielle avant la fin du mandat actuel du président Macky Sall, prévue le 2 avril prochain.