La nomination de la nouvelle équipe de la Commission électorale nationale autonome (CENA) ne cesse de faire couler de l’encre. Nommés par décret présidentiel, ils seront installés aujourd’hui dans leurs nouvelles fonctions. Ce, malgré la contestation du Collectif des organisations de la société civile pour les élections qui dénonce l’acte posé par le chef de l’État, le qualifiant ainsi de violation de la démocratie.
« Nous avons pris l’initiative de publier cette déclaration pour montrer notre désapprobation à l’égard du décret qui vient d’être adopté par le président de la République et qui renouvelle complètement la CENA en violation de la loi relative de la démocratie. Normalement, la CeENA aurait dû être renouvelée par tiers pour garder la mémoire institutionnelle de l’institution. Ils sont 12 ; on aurait dû les renouveler par tiers, ça veut dire quatre », regrette le professeur Babacar Gaye. 
Selon lui, « les membres de la Commission électorale nationale autonome   qui sont retenus doivent être caractérisés par leur non-appartenance partisane, leurs compétences, leur probité, etc. Mais c’est surtout l’appartenance de ces hommes qui nous pose problème. Il y a deux membres au moins de cette nouvelle équipe qui sont des militants du parti au pouvoir. Ça, c’est une seconde violation. Une autre violation réside dans le fait qu’il n’y a pas eu de consultation. Dans les normes, le président doit consulter les corps auxquels appartiennent ces différentes personnes qui doivent être nommées », fustige Babacar Gaye.

À noter que c’est aujourd’hui également qu’aura lieu l’installation du nouveau membre du Conseil constitutionnel Cheikh Tidiane Coulibaly. Il était le président de la Cour suprême.

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