Une transformation institutionnelle et une réduction des effectifs. Ce sont là les deux mesures phares préconisées par les cadres du groupe La Poste pour sauver la boîte. Le Regroupement des cadres de la poste (RECAP) était en conclave ce week-end à l’Ecole nationale de formation des postes de Rufisque.

Les cadres de La Poste se sont penchés sur le grand corps malade de leur entreprise pour un diagnostic et une thérapie de choc afin de tirer celle-ci de sa situation. Réunis autour du Regroupement des cadres de la POSTE (RECAP), ces agents du groupe La Poste ont tenu une rencontre pour décliner un certain nombre de propositions pour sauver la boîte de la faillite qui la guette. Ainsi, au terme de leur conclave, les cadres ont reconnu que les textes qui gouvernent le fonctionnement de la boîte sont obsolètes, les effectifs pléthoriques et le modèle de gouvernance n’est plus aux exigences de performance. «Les problèmes de La poste découlent principalement de l’obsolescence du cadre normatif…de l’absence d’un dispositif de pilotage de la performance, de la défaillance du contrôle et de l’inadéquation de la régulation… On constate un effectif pléthorique par rapport au niveau d’activité et aux perspectives de développement de nouveaux produits et services», a relevé Amadou Diouldé Bâ, responsable de la communication du RECAP qui a lu la déclaration finale.

En plus de la pléthore, une part non négligeable de cet effectif ne répond pas aux besoins de l’entreprise en termes de qualification et de compétences. D’où, une liste de propositions axées essentiellement sur le changement de statut juridique de POSTEFINANCES, de la réduction des effectifs et de la réforme en profondeur des textes et dispositifs organisationnels qui fondent la gouvernance du Groupe La Poste entre autres.

Afin de sauver la boîte et de la relancer, le RECAP, en plus d’un dégraissage des effectifs, préconise un changement radical qui passe par une transformation institutionnelle de POSTEFINANCES. Dans cette perspective,  trois options sont indiquées par les cadres. Il s’agit soit «d’en faire une banque commerciale, un système financier décentralisé ou encore un établissement de crédit spécialisé». Dans l’immédiat, les cadres estiment «qu’il urge d’injecter de la trésorerie pour soulager la clientèle afin de préserver le portefeuille et de rendre viable cette transformation».

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