L’affaire relative au concours Miss Sénégal est visiblement loin de connaître son épilogue. C’est un début de renversement de situation qui vient d’être signalé.En effet, la miss Sénégal 2020 Ndeye Fatim Dionne n’aurait pas été violée. C’est la brigade des mœurs de la Sûreté urbaine (SU), qui après avoir bouclé l’enquête sur cette affaire, est arrivée à cette conclusion.
La SU a déposé le dossier, la semaine dernière, sur la table du procureur de la République. Ndèye Fatima Dione, élue plus belle fille du Sénégal il y a deux ans, a tiré son histoire de son imagination. En clair, elle n’aurait pas été violée.
D’après Libération, trois éléments du dossier contredisent l’accusatrice. Il s’agit de ses propres contradictions, des témoignages d’Alberta Diatta, la miss Sénégal 2019, et de l’exploitation d’images de vidéosurveillance.
Le journal informe que les enquêteurs ont envoyé leurs conclusions au parquet sans avoir pu entendre encore Ndèye Fatima Dione. Elle est « portée disparue » depuis que la police lui a demandé de transmettre son certificat d’accouchement ou l’acte de naissance de l’enfant qu’elle prétend avoir eu de son viol.
En outre, la miss 2020 a été invitée à plusieurs reprises à accompagner son successeur, mais chaque fois sa mère déclarait qu’elle était indisponible puisque malade.
Il y a en plus les images des caméras de surveillance de l’hôtel dans lequel se serait déroulé le viol en question : Radisson de Diamniadio. Les enquêteurs n’ont aperçu dans les vidéos aucun homme entrer ou sortir de la chambre dans laquelle dormait Ndèye Fatima Dione le jour des faits présumés.
Une conclusion renforcée par les déclarations d’Alberta Diatta. La miss Sénégal 2019, qui était avec Fatima Dione lors de la fameuse soirée, jure avoir dîné et passé la nuit dans la même chambre avec cette dernière. Elle assure que jusqu’au lendemain, personne n’est entrée dans la chambre d’où elles ne sont sorties à aucun moment.Pour les enquêteurs de la SU, Ndèye Fatima Dione a eu un enfant d’une relation consentie avant de «disparaître». C’est pourquoi, croient-ils savoir, elle refuse de communiquer son certificat d’accouchement et l’acte de naissance du bébé s’il existe.